mardi 26 août 2008

..ET DIEU CREA L'HOMME


"…et Dieu créa l'Homme"








....la noirceur insondable de l'espace......ici aucune étoile...aucune galaxie....aucune vie...le temps y est suspendu...
nous sommes à une distance d'éloignement des premiers amas stellaires telle que le noir, le froid, le vide est partout.
Pourtant n°4 file à une vitesse prodigieuse à travers ce vide glacial, droit devant elle, recouverte de glace, laissant une trainée phosphorescente.



Au même moment à des millions d'années lumière de là, la planète bleue, la Terre. Sur sa surface de vastes forets de conifères, des Araucariacées, Cephalotaxaceae, Pinacées s'etendent sur le super continent Pangée. D'énormes sauriens évoluent dans les paysages de forets, de prairies et les mers tropicales regorgent de vie.Nous sommes à 175 millions d'années de l'apparition de l'homme.
Les dinausores règnent et possèdent la planète, leur planète!


...le temps passe....n°4 est imperturbable dans sa course...rien ne l'arrête...aucun corps céleste n'est assez proche pour l'attirer dans son champs d'attraction.
N°4 est énorme ....elle croise des galaxies en collision...des soleils géants...des nuages gazeux...le temps passe



France, foret de Meudon, septembre pluvieux, François reviens de sa ballade quotidienne, la fraicheur et l'humidité lui font du bien, François n'est plus tout jeune mais à 64 ans il aime autant ce contact de l'air frais et de la pluie qu'enfant.
Il descend l'allée du château pour rejoindre sa maison et dans quelques heures sa passion.francois est passionné d'astronomie, oh depuis sa retraite seulement, mais c'est devenu une occupation à temps plein. Apres avoir revendu son entreprise il à pu s'acheter cette belle maison et y installer un vrais télescope...un clin d'œil au vieil observatoire du parc du château qui existe depuis le 19em siècle.
La nuit est annoncée noire et très claire, difficile à croire au vue de la pluie, mais François verra bien, il va faire une sieste, puis se réveillera vers 1h du matin pour une série d'observations vers la constellation d'Orion, dans la zone xj 22- 58.
Il y'a observé la semaine dernière un élément brillant qu'il souhaite revoir.
De retour chez lui François prépara un café fumant, pris le temps de changer ses vêtements mouillés, puis s'installa devant son pc pour les préréglages du télescope, ainsi il n'aura plus qu'a observer.
18h, il se prépara une petite collation, du pain de mie avec un peu tout ce qui restait dans le frigo, poulet, salade, de quoi dormir tranquille pensa il en souriant.
A 19h, il se coucha dans le silence absolu de la maison, silence qui l'enveloppa et le plongea rapidement dans le sommeil.



Au même moment l'effervescence régnais à l'observatoire d'Atacama au Chili, la nuit avait été bien longue pour certains, l'excitation due à l'observation de la zone xp 22-58 n'était pas retombé. Ce matin à 10h, la réunion des scientifiques prenait des allures de vente aux enchères ou chacun, parfois dans sa propre langue ou dans un mauvais anglais essayais de se faire entendre des autres.
Le professeur Ritter de Munich, avec sa grosses barbe rousse, sa chemise déjà trempé de sueur assurait la chose suivante:
"Ce n'est pas un astre, il vient part ici, nous devons réagir en qualité de scientifiques et prévenir les autorités compétentes"
Un autre homme au visage sec et émacié, tapait du poing sur la table pour ramener l'ordre dans l'assistance, il s'agissait du docteur Ditriewski, le patron de l'observatoire international.
"Messieurs, nous ne feront rien, car si comme le dit mon confrère Hanz Ritter il viens vers nous, eh bien cela ne changera rien pour le moment. Et s'il s’agit d'une erreur je n'aimerais pas être la risée de la communauté internationale...et perdre mes crédits de recherche"
"Je propose donc de continuer à prendre des relevés, voire comme le propose le docteur Lanager du MIT s'il ne s’agit pas d'un pulsar, ou comme le propose le docteur Emilio Chavez si c'est une rémission radio, enfin de tout étudier...ensuite nous prendrons une décision"
A l'extérieur, sur les rails surchauffés par le soleil brulant du désert d'Atacama, les moteurs des antennes paraboliques vibrèrent à l’unisson,
faisant pivoter les grosses paraboles en un balais parfait, toutes dans la même direction...la constellation d'Orion



bip..bip..bip..La sonnerie retentit dans la chambre silencieuse..La soirée n'avait été troublée que par le craquement du bois des vieux meubles et la pluie tambourinant sur les vitres.
François émergea de cette courte nuit, alluma sa lampe de chevet et regarda sa montre, 1H05.
Les pieds dans ses pantoufles il fila s'habiller et rejoignis la cuisine ou la cafetière automatique tournais déjà diffusant l'arome en ronronnant.
Après s'être servis légèrement il monta à l'étage, à son bureau, ou son pc allumé chiffrait déjà les observations. le dos bien calé dans le cuir de son vieux fauteuil de PDG il s'étira en arrière et là ...resta bloqué dans la position d'étirement, les yeux rivés sur les données de l'écran....quelques secondes restèrent suspendues.....le fauteuil grinça....
"Oh merde alors" s'exclama François !
il s'empara de la souris, ses doigts virevoltèrent sur le clavier, l'imprimante grésilla et les données réapparues sur une page.
François resta devant deux bonnes minutes, paralysé....il lu et relut, recompta et recompta encore...
"Mon dieu c'est impossible ! il nous reste qu"…


"Quelle belle nuit Hanz. Le ciel est limpide et il fait encore bon à cette période de l'année, oui une belle nuit d'observation"
le professeur Hanz Ritter se détourna en reconnaissant la voix de ditriewski.
"Oui et une nuit de plus de perdue...vous avez conscience de ce que cela pourrait signifier si demain nous apprenons au monde.."
Ditriewski le coupa net
"Nous n'apprendrons rien au monde professeur...il n'a pas besoin de savoir...savez vous que"
Ritter détestait le ton pédant employé par son patron, il le coupa
"Et vous savez vous combien de temps il nous reste?...je vais vous le dire… "
...tshub tshub... le bruit étouffé résonna dans la nuit…Ritter s'arrêta net.
Plus aucun son de sortie de sa bouche, il s'affala face contre terre aux pieds de Ditriewski.
"Désolé mon cher confrère..mais nous n'avons en effet plus le temps"
les deux agents sortirent de l'ombre, pistolet silencieux en main, le plus petit s'approcha pour tâter le poul du gros allemand, il se retourna.
"Merci professeur, nous prenons le contrôle des opérations, Alexey vous pouvez contacter le kremlin pour lancer la -glaspazia-"


deux heures plus tard, trois hélicoptères militaires survolèrent la place rouge sous une pluie battante avant d'atterrir dans l'enceinte du Kremlin. Un cortège de berlines sombres les attendaient, quelques hommes en descendirent, encadrés par des hommes armés, puis les hélicos reprirent de l'altitude, cap nord-nord est.
Au survol de la région de Moscou ils frôlèrent un 747 anglais en traversant son couloir de vol...
malgré les invectives radio de celui ci ils restèrent muets, violant les règles de vol international ils continuèrent plein nord...
vers la Sibérie orientale.

au même instant le standard téléphonique du pentagone enregistrait un nombre croissant d' appels...tous d'amateurs ou de club d'astronomie...tous déclaraient voir la même choses....tous sauf un , un français qui lui avait une théorie bien différente.
Mais au pentagone le traitement de l'information etait très lié à sa quantité, aussi l’email de François resta ignoré.
Et lorsque les fonctionnaires du ministère de la défense américain rencontrèrent le lendemain matin l'équipe scientifique du pentagone, la décision de communiquer aux medias la récente découverte fut prise dans l'ignorance complète de deux éléments pourtant enregistrés pendant cette nuit au pentagone même:
L’appel de François, et la coupure radio satellite avec l'observatoire d'Atacama au Chili.


François avait tout de suite envoyé quelques emails à ses proches amis puis s'était décidé à essayer de contacter l'Elysée, impossible, à cette heure de la nuit , tout le monde le prenait pour un fou. Et puis il ne savait pas par qui passer exactement.
Son essai infructueux n'avait réussis qu’à faire venir un véhicule de police dans sa rue.
Ensuite il envoya un email avec ses coordonnées au service de renseignements du pentagone.
Puis il essaya l'armée de l'air française, sans plus de succès.
Il contacta alors l'obervatoire du pic de Bure en dans les hautes Alpes ou Franck Ginardo un de ses amis travaillais, le téléphone sonnais dans le vide. un rapide regard à sa montre, 3h05...2h à quasiment tout essayer en vain.
Alors il pris son vieux sac de randonnée, y enfourna quelques vêtements chauds, des vivres, pris les clefs de son land rover, regarda sa montre encore une fois et descendis au garage.
Lorsqu'il prit le volant,l'autoroute était bien déserte, il lui faudrais encore 7h de route pour descendre à Gap, puis rejoindre de là l'obervatoire de Bure, à pied bien sur, une douzaine d'heures en tout.
En attendant il essaierait d'appeler Frank qu'il savait être la bas, mais pourquoi le téléphone sonnait occupé tout le temps,
Savais-il déjà? et si oui que se passe-t-il en ce moment la bas? que feront-ils?

...


Le lendemain matin, la presse anglaise titrait "un 747 attaqué par de mystérieux hélicos russes".

François arrivait à Gap, épuisé par le trajet.

Au bureau de communication du pentagone le message suivant venait d'être publié à l'intention des medias:
"L’explosion d'une supernova dans la constellation d'Orion à déclenché une vague de panique dans les milieux d'astronomie amateurs"
"La NASA associé au département de recherche astronomique du MIT n'a constaté dans ce spectaculaire phénomène astral aucune raison d'effrayer la population Américaine, le phénomène ayant lieu beaucoup trop loin. L'observation est surtout due à la reflectance magnétique qui est la cause de sa visibilité"

Il était 10h du matin en France, 4h à Washington, le communiqué serait relue et officiellement diffusé à 11h, heure de Washington...
Pourtant plusieurs hélicoptères se posèrent au même moment à la maison blanche, et tout porte à croire qu’ils redécollèrent en direction d'un aéroport militaire ...air force one l'avion du président faisait le plein au même moment."


François pila sur le chemin carrossable, il regarda l'heure..10h30..il serait en haut en début d'après midi.
De la il aurait le temps de voir ce qui empêchait Frank de répondre.
Il n'avait plus le temps pour une nouvelle nuit d'observation, il faudrait voir avec lui ce qu'il convenait de faire, en espérant s'être trompé, mais ça il le saurais bien assez tot.Il sortis, pris son sac, se dirigea vers le coffre du véhicule pour se chausser.
il but une gorgé et entama la montée.

..dans la pente il entendit soudain le rugissement de moteurs d'avions à réaction...trois mirages passèrent..puis trois autres...puis encore trois..il en compta plus de vingt...il ne s'agissait pas de manœuvres ordinaires. Enfin quelqu'un avait réagit en haut lieu! mais réagit bien tardivement.
Et cela n'était pas de bonne augure.non vraiment pas.il pressa le pas.

Dans le ciel clair des Etats Unis d'Amérique, air force one entouré exceptionnellement de 4 chasseurs ne diffusait aucune communication radio...jamais le silence n'eu été aussi pesant...les appartements privés du président étaient fermés, personne ne savait s'il était lui même présent.
Il était 6h du matin aux USA..

Au même moment sur une ile isolé du détroit de Béring, des sas métalliques se verrouillaient. Les sas étaient tout ce qui dépassait de la surface aride et désolé d'une ile prise dans la glace. La base secrète russe enfouie sous terre avait abandonné à la surface de l'ile tout le matériel lourd, véhicules, armes, et notamment trois hélicoptères dont les turbines etaient encore chaudes de leur long vol.
Il était 23h en Sibérie orientale.

Au même moment François émergea sur le plateau de Bure à 13h....les paraboles étaient là, face à lui..
et le silence absolu, personne, le silence et le splendide panorama du massif du Dévoluy, le silence et personne....
un bruit dans le pierrier, il vit une douzaine de chamois comme devenu fous se jeter dans la pente. Puis plus aucun bruit…quelque chose venait…
Il regarda le ciel, la luminosité baissa, cela arrivait, François ne sentais plus ses jambes.
Il regarda ce ciel étrange, d’abord un point , puis un éclat lumineux s'intensifia, emplit le ciel, l'aveugla, un bruit assourdissant.
La dernière chose qu'il vit fut la rangé de télescopes qui s'arrachait du sol...





Lorsque la masse gigantesque de n°4 pénétra dans la stratosphere terrestre la distorsion de l'air enflamma sur 3000km tout ce qui existait, arasant la végétation, les villes, les sols.
L'air brulant pris feu instantanément et le feu se propagea à une vitesse incroyable.
Au sol les hommes n'eurent pas le temps de voir , n'eurent pas le temps de crier, ils restèrent dans leurs automobiles, dans leurs maisons, calcinés en un instant puis pulvérisés en une poussière grise qui emplit le ciel.
L'impact décupla la langue de feu, et un bruit assourdissant résonna sur toute la planète, l'onde de choc fut terrible.
Elle declencha des tsunamis et des volcans, l'Europe et l'Asie furent balayés, la terre pivotât sur son axe de rotation et le feu de l'enfer déchira le ciel et la terre ne laissant aucun refuge à la vie.
Pliants les arbres des forets comme des dominos, avant de les consumés instantanément et d'en souffler les cendres ...puis lorsque le bruit s'arrêta, tout était noir..noir de cendre...et la terra entra dans l’hiver nucléaire le plus long qu'elle ai connu....

N°4 était le vestige d'une planète engloutie par un cataclysme.
L'explosion de son soleil en supernova n'était déjà plus qu'une histoire oubliée dans les inombrables histoires de l'Univers.
Le 4èm fragment de l'ancienne planète était devenu un astéroïde errant, sans attache gravitationelle, enorme morceau de roche, de metaux et de glace. Corps stellaire inerte de 300km de diamètre filant dans le vide...vestige d'un monde oublié...jusqu'a ce que sa course s'arrête sur notre monde...





...le temps passa...





L’énorme structure transparente flottait sans bruit au dessus de la foret luxuriante. A perte de vue la végétation s'étirait, les fougères géantes, les arbres millénaires, les lianes carnivores. Des nuages d'oiseaux multicolores glissaient entre ciel et végétation.
Au sol, prêt d'un affleurement rocheux, les quatre êtres se regardaient et communiquaient sans bruit.
Celui qui semblait le plus vieux, avec son ventre proéminent et ses bras qui touchent terre s'adressa ainsi aux autres.
"Eh bien sage-des-sciences, qu'avons nous la ? "

Ce dernier regardant la paroi de ses gros yeux globuleux, la touchant de son long doigt verdâtre et duveteux, se retourna lentement

"C’est un parfais fossile maitre, conservé depuis des millions d'années, vraiment parfais, croyez vous qu'ils en aient déjà vu au conseil?"

le vieux sage à la peau rugueuse et écaillé, recouverte de duvet blanc souffla, relâchant une fumée blanche de ses orifices nasaux.
"non je ne pense pas qu'ils en ai déjà vu, c'est sans doute le vestige d'une très ancienne civilisation, bien antérieure à la notre"
puis se tournant vers la troisième créature "et vous sage-des-religions qu'en dite vous ? "

celui ci orné de pierres brillantes et au facies glacial répondit:
"Rien du tout maitre, c'est en effet une preuve qu'une vie autre à existé, autre que nous, et à n'en pas douter intelligente.
Au vue des organes de preemption et de l'outil qui y est associé, du diamètre du crane... oui c'est certain c'est une preuve...il ne faudrait pas qu'elle tombe entre les mains des défenseurs de l'ordre naturel"
Le grand maitre silla puis fit un signe au quatrième petit être bedonnant, celui qui disposait d'un triangle luminescent entre ses phalanges " quelle preuve disiez-vous?"
le triangle vibra,l'air chauffa et s'épaissit, dans la paroi rocheuse, effleurant la falaise, l'image se mit à onduler.
Les regards se tournèrent vers le fossile...le fossile humain, parfaitement conservé, d'un homme se protégeant les yeux de ses deux mains, l'une d'elle tenant un objet vitrifié.

l'air chauffa...en quelques secondes le fossile s'enflamma et se consuma...les quatre créatures bedonnantes et pataudes s'en retournèrent vers leur navire ancré au dessus de la foret, puis sans bruit celui ci s'effaça du ciel, laissant là le dernier vestige d'une humanité oublié depuis longtemps et qui n'intéressais plus personne, comme si rien de nous n'avait jamais existé.



© B.BAZOT – aout 2008

samedi 2 août 2008

croix de belledone






superbe rando,variée en paysages. temps: 6h a/r. denivellé: 1650 positive.date:aout 2008
à noter que c'est mon 2nd essais, en juillet je me suis pris l'orage à 200m sous la croix...demi tour direct!